Keira
Eh on change de registre là, un personnage féminin pour une fois que j'ai créé dans l'univers d'Anima. Les persos féminins ne sont pas ma spécialité. Je compte sur vous pour me donner votre avis. Par contre niveau jeu j'ai eu des compliments grâce à ce perso, il a bien évolué et il me plaît.
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Un nom ?
Je m'appelle Keira Adaïr, et ceci est l'histoire de ma vie... Une histoire liée à mon pays d'origine : Albéria.
Je suis née dans la famille Adaïr, une riche et noble famille de négociants basée à Grafthon le plus grand centre commercial d'Albéria et sa seule ouverture maritime. Mon père Arthurion Adaïr a fait prospérer les affaires de la famille jusqu'à faire de nous l'une des dix plus grandes familles de marchands d'Albéria.
J'ai été élevée comme une princesse, deuxième fille de la famille ma destinée était de faire un beau mariage, et à vrai dire durant mon enfance et mon adolescence l'idée me fit bien souvent rêver. Un précepteur venu du Saint Empire d'Abel m'enseigna les arts et les lettres, ma mère m'apprit à gérer une maisonnée et insista pour que j'apprenne à tenir des comptes.
Le soir, avec ma grande sœur Mirajaenne nous parlions rencontres merveilleuses et grand amour. Ma sœur avait quatre ans de plus que moi et nous étions presque inséparables jusqu'à ce qu'elle eut 14 ans... A cet âge là les jeunes filles étaient « présentées » à la bonne société à l'occasion du bal du printemps ( qui ouvrait traditionnellement les routes commerciales vers l'intérieur des terres ).
Les jeunes filles pouvaient ainsi être courtisées et tandis qu'enfermée avec mon précepteur j'étudiais, ma sœur recevait les attentions de nombreux jeunes gens de la fine fleur de la ville.
Puis vinrent les ennuis pour elle... Une riche famille en provenance d'Abel demanda la main de ma sœur à mes parents. Leur fils ainé âgé de 18 ans entretenait des sentiments pour Mirajaenne et pour les deux familles le rapprochement serait intéressant.
Hélas nôtre famille n'est pas chrétienne... Nous respections les anciennes traditions Lilliums. « ce sont elles qui nous ont permis de vivre ici » disait mon père « nous ne renierons pas le serment de nos ancêtres aux esprits des forêts ».
Les Storion nous traitèrent d'hérétiques ... Et c'est ainsi que nôtre famille eut à subir des revers commerciaux avec les Storion.
Au fond de mon âme ...
J'approchais à mon tour de mes quatorze ans, j'étais une jeune fille bien élevée et toujours un parti enviable de part mes lettres de noblesses et une dot non négligeable... C'était l'hiver, je le passait à Belfort la capitale d'Albéria chez la mère de mon père.
J'aimais beaucoup ma grand-mère, c'était une femme forte qui avait quelque chose de spécial... Jadis elle avait été une des seules nobles à suivre le prince royal Arthur Roy lors de sa réforme parlementaire, mais par dessus tout c'était une véritable érudite en matière de légendes d'Albéria... J'adorai écouter ses histoires sur les seigneurs des forêts, les antiques magies de la source des âmes, les bois enchantés qui entourent nôtre principauté et surtout j'adorai entendre parler de Sylvania la grande métropole fantôme issue des temps jadis.
Bien avant la fin de l'hiver cependant une lettre de mon père me priait de rentrer au plus vite à la maison.
Je ne l'ai su que plus tard mais il craignait que les Storion ne se soient arrangés avec un inquisiteur zelé aux méthodes très discutable pour qu'il ne mène une « enquête » sur ma famille.
Ma grand-mère prépara nos bagages, et le surlendemain nous quittions Belfort dans la voiture de ma grand-mère. Nous étions accompagnées du cocher ainsi que du valet de chambre de ma grand-mère et sa dame de compagnie, Guelta, bien plus âgée qu'elle.
Lorsque nous sommes arrivés en bordure de la forêt grise aucun d'entre nous n'osait s'exprimer à voix haute
de peur d'attirer les esprits qui, selon la légende enlèvent les voyageurs qui s'écartent du chemin.
Guelta nous raconta de nombreuses histoires et anecdotes sur ces mystérieuses disparition et la peur me prit au ventre. Bien que je prétendit le contraire au cocher avec l'arrogance d'une jeune fille de mon âge.
Le deuxième soir, tandis que nous campions prudemment j'avais besoin de m'isoler un instant et je m'éloignait un peu du groupe en prenant bien soin de rester sur le chemin.
Tandis que ma jupe se prit dans les ronces et que j'essayais de me dégager en paniquant une main lourde et poisseuse me bâillonna et je fus jetée à terre sans ménagement.
Bien sûr j'ai tenté de me débattre mais en moins d'une minute mes mains furent liées dans mon dos et un sac jeté sur ma tête.
Ainsi bâillonnée et ligotée un homme me jeta sur son épaule et mes assaillants m'emportèrent au loin du campement.
Ils devaient être trois bien qu'aujourd'hui encore je n'en sois pas sure ... En tout cas je me sentais humiliée à être traitée ainsi. Je n'avais aucune conscience du temps qui passait, ça aurait pu être des heures comme une journée entière lorsque l'on me retira le sac des yeux. J'étais éblouie, et avant que je réalise dans quel endroit je me trouvais mes liens furent tranchés et on m'enchaina à un mur.
Un petit homme trapu au regard froid me gifla alors, il ressemblait à un prêtre mais ceux que j'avais déjà vu à Grafthon étaient plutôt avenants et aimables malgré nos différences de croyances ... Dans le regard de cet homme je voyais de la haine et du dégout, malgré moi je frissonna j'étais terrorisée.
Il se retourna soudain et se mis à genoux devant un autel chrétien improvisé, je pu alors détailler l'endroit où nous nous trouvions ... Il s'agissait d'une tente, une tente de campagne à en juger par les dimensions, les hommes qui m'avaient enlevée avaient disparus, je compris que je n'étais pas attachée à un mur mais à un panneau de bois, un rapide coup d'œil à mes pieds me fit comprendre qu'il était articulé...
Lorsque l'inquisiteur fini sa prière il actionna un levier et le panneau bascula brusquement, je me retrouvais à auteur de sa taille et ce que je vis derrière moi me fit m'évanouir... Une table croulait sous des instruments de torture les plus horribles que je n'aurai jamais pu imaginer.
Dans les ombres ...
Un seau d'eau glacée suivit d'une autre gifle suffirent à me réveiller. L'homme se pencha vers moi et d'une main ferme arracha mes vêtements. Je tentais de crier mais le bâillon m'en empêcha, il aperçu alors le médaillon en forme de licorne que ma sœur m'avait offert jadis, il représentait les gardiens de la forêt des âmes... à sa vue il fut prit d'une crise de démence ... Il tira sur la fine chaine d'argent qui se brisa presque instantanément, il jeta le médaillon dans un braséro en hurlant une prière en latin. Me souvenant de mes leçons de jadis je tandis l'oreille et je compris qu'il priait son dieu de lui donner la force de vaincre le démon... C'est à ce moment là que j'ai compris que je n'en sortirai pas vivante ... Je n'étais qu'une adolescente sans force et personne ne nous retrouverai dans cette forêt.
Il se pencha vers moi et me dit dans un souffle qu'il m'exorciserait quoi qu'il lui en coûte, alors je compris en croisant son regard qu'il était fou... Mais mon regard apeuré le fit éclater de rire tandis qu'il se saisit d'une lanière de cuir et me cingla le torse.
Je ne sais pas combien de fois je m'évanouis ce soir là ni combien de coups je reçu alors ... Au matin il cessa enfin et quitta la tente après m'avoir craché au visage.
Mon torse était en sang, j'avais l'impression d'être réduite en bouillie... La matinée s'écoula sans que je puisse dormir, en début d'après midi il revint dans la tente et l'un des sbires ranima le braséro... L'inquisiteur semblait avoir décidé de passer à l'étape supérieure et durant tous l'après midi il m'enfonça des aiguilles de fer portées au rouge sous la peau et il prit un malin plaisir à les faire tourner.
Le soir il tailla allégrement dans mes jambes avec une lame tordue, je fus surprise de constater qu'au bout d'un moment je ne sentais même plus la douleur.
La nuit me laissa un faible répit, je ne pouvais voir mon corps meurtri mais j'imaginais les chairs à vifs de mes jambes, les trous minuscules le long de mon corps et les plaies sanguinolentes de mon torse... Alors j'ai pleuré ce qui me restait de larmes, j'ai pleuré sur ma vie qui se terminait ainsi... Pour moi il n'y aurait pas de bal, pas de beau mariage, pas de héro pour me sauver... Et quand les larmes se sont taries ce sont des larmes de sang qui ont coulées.
Une bête rugit ....
L'un des hommes de main entra dans la tente, il portait un seau et semblait devoir nettoyer les instruments de torture. Un gémissement étouffé sortit de ma bouche toujours bâillonnée, j'avais soif comme je n'imaginai pas que ce fut possible.
L'homme posa son seau et m'observa des pieds à la tête avec un rictus de dégout qui m'arracha d'autres larmes... Qu'il détourne la tête, qu'il cesse de me regarder ainsi... Je ne supportais pas son regard, le tatouage sur son visage me répugnait autant que moi même... Il semblait éprouver un plaisir sadique à ma honte, il s'approcha de moi et son expression de dégout amusé s'accrut... Il planta son doigt dans les plaies béantes de mes jambes m'arrachant un cri de douleur et d'indignation, évidemment cela ne fit qu'accroître ses pulsions sadique et il arracha un morceau de peau en souriant.
Soudain, il se passa quelque chose d'étrange ... Son regard se vida et il resta là sans bouger... Pendant un moment j'ai cru qu'il avait vu l'inquisiteur rentrer dans la tente.
La toile se déchira et une énorme créature arachnide souleva la tente...Aussitôt je compris ce qui se passait dans cette forêt et dans la tête de mon tortionnaire.
Les lagors sont des créatures pourvues de pouvoirs psychique, elles dominent leurs victimes pour les dévorer ensuite... Je savais qu'elles vivaient en clan mais je croyais l'espèce disparue... « ça explique les disparitions de la forêt grise »
La créature planta ses crocs dans le ventre de l'homme qui ne dit rien, il s'effondra complètement paralysé. Son regard grisâtre se fixa sur moi et pour la première fois de ma vie j'ai sentis un esprit se tourner vers le mien... Je pu alors percevoir toute l'intelligence de la créature, oubliant la douleur de mon corps je me plongeais dans cette nouvelle sensation euphorique. J'étais un et deux et même tout un clan à la fois...Ce contact effleura des choses qui dormaient en moi, j'ai eu l'impression qu'un fauve sortait d'un lac sombre puis s'ébrouait avant de pousser un fantastique rugissement.
Pour vivre sa vie
Les Lagors ont ceci de particulier qu'ils utilisent parfois des humains pour accomplir les tâches qu'ils ne peuvent faire eux-mêmes. Je crois que c'est ce que je suis devenue alors, une sorte d'esclave mais pas au sens humain du terme. J'étais liée à eux psychiquement, ils avaient frôlés de leurs minces membres psychique une partie de moi qui ne demandait qu'à sortir depuis toujours. Je n'ai pas trop de souvenir de ma vie parmi eux, je crois que ce qui a poussé ce Lagor à me lier à eux c'était la reconnaissance que j'ai éprouvée lorsque je l'ai aperçu. Etant à demi-morte et souffrant atrocement j'avais échappée à leur balayage psychique et ils n'avaient perçu ma présence qu'au moment où leurs yeux se posèrent sur moi.
La mort serait un soulagement, je me souviens m'être demandée si leur venin annihilait la douleur avant de me noyer dans le clan.
Leur poussée fût délicate, ils modelèrent mon esprit pour faire de moi un membre de leur clan et c'est ce que je suis devenue alors... Je n'ai appris que plus tard que j'ai vécu parmi eux pendant trois longs mois... Je me souviens m'être occupée des femelles restées à l'intérieur de la tanière. Je creusai pour elles, je les aidais à cacher les œufs et à les protéger... En échange de mes services ils prirent soin de moi je crois ... Par ordre mental ils poussèrent une partie de mon subconscient à s'occuper de ma guérison, j'ai du dormir longtemps car presque toute mon énergie était employée à cette tâche.
J'ignore ce qu'ils m'ont fait manger, l'idée que j'ai surement dévorés mes ravisseurs me donne parfois encore envie de vomir. Mais globalement je crois que j'étais bien traitée... Je n'étais pas une Lagor et ils ne m'ont jamais considérée comme telle, mais j'étais utile et le lien qu'ils tissaient avec moi était presque similaire à ceux qu'ils tissent entre-eux.
Sauvage et chasseresse
Le printemps s'écoula sans que j'en aie vraiment conscience, je vivais un véritable rêve éveillé. Et comme tous les rêves ont une fin, celle-ci a été plutôt brutale .
Au départ ce n'était qu'une sensation, celle de perdre quelque chose, puis l'inquiétude des femelles Lagor me submergea... Un des chasseurs était mort, les humains venaient en nombre pour les exterminer,
D'autres chasseurs se dirigèrent vers le groupe d'humain entré dans la forêt, et d'autres moururent... Je ressentais chaque mort comme un déchirement mais tandis que les Lagors s'organisaient, mourraient et paniquaient ma propre personnalité commençait à reprendre le dessus.
J'étais prostrée dans un coin de la tanière, ne sachant à quoi me raccrocher... Le lien que les créatures utilisaient pour me dominer s'atténuait, mais plus il s'effilochait, plus la peur me revenait... Je tentais de m'y raccrocher et au travers des yeux des lagors je vis l'inquisiteur à la tête d'une troupe de vingt guerriers bien armés ils étaient proches, très proches et dangereux.
J'ai compris plus tard pourquoi les Lagors ne purent les dominer, leur foi aveugle et leur folie créait un vrai rempart contre les suggestion psychique, plus tard c'est cette compréhension des choses qui me permettra de créer ma propre barrière mentale.
Les chasseurs mirent le feu autour de la tanière, afin de se donner une chance les lagors se précipitèrent à l'extérieur bien décidés à fuir, complètement perdue je les suivais à l'extérieur.
« Je vous l'avait bien dit, cette fille est une sorcière hérétique, elle vit avec les monstres »
Cette voix, en l'entendant les restes de la domination télépathique qui me liait aux Lagors se brisa et la peur revint en force. Pour la première fois depuis longtemps j'ai eu conscience de voir par mes propres yeux et de penser par moi même...
L'inquisiteur avait l'air plus fou que jamais, il me désignait d'un air frénétique et accusateur aux guerriers qu'il avait rassemblé.
Je remarquais alors que chacun d'eux portait au visage le même tatouage que mon ravisseur, surement la marque d'une secte chrétienne fondée ou dirigée par ce cinglé. Aujourd'hui je sais qu'elle était illégale et fortement condamnée par l'église... Mais à l'époque je croyais que l'église entière était à mes trousses.
« Sale putain, Sorcière ... J'exorciserai ce monde de la souillure de ta présence » cria l'inquisiteur en brandissant son symbole de foi.
Je hurlais , un cri de peur et de douleur qui n'avait pu sortir lorsqu'il me torturait mais il se transforma vite en cri de rage!!! L'adolescente que j'étais revint en force, mon nom, ma fierté, ma force tout me submergea et j'eu bien du mal à ne pas me perdre dans cet afflux subit de souvenirs. Il m'avait enlevée, torturée, brisée mais jamais je ne laisserai cette parodie d'être humain me tuer, je préférai encore me donner moi même la mort que de tomber entre ses mains.
Tandis que je pensai à cela une flèche siffla non loin de moi et s'écrasa contre la falaise, ce fût comme un déclic et je couru ... Les mois passés dans la tanière des lagors m'avaient redonnés force et vigueur même si j'étais d'une saleté repoussante.
Vêtue de haillons je couru à travers bois, distançant mes agresseurs encore aux prises avec les Lagors. Au bout d'une demi-heure de course je me suis effondrée dans un buisson, couverte de sang et de boue je m'y cachais tremblante en espérant passer la nuit au calme et réfléchir un peu à tout ce qui m'était arrivé.
Une heure plus tard j'entendis des bruits de pas et de conversation... Un peu calmée j'ai grimpé lestement à un arbre et j'ai vu l'inquisiteur à la tête d'une dizaine de ses sbires, l'un d'eux devait être un pisteur d'Albéria car ils suivaient mes traces sans problèmes.
Je connaissais bien les pisteurs d'Albéria aussi je su que j'allais avoir du mal à semer cette troupe, ils finiraient par me retrouver et me tuer séance tenante.
Défends toi ô bête funeste
Je n'allais pas me laisser faire, une haine sourde prit le dessus sur tout le reste ... Ils m'avaient enlevée à ma famille, à ma vie innocente et même l'attaque contre les Lagors pesait dans mon cœur.
Je suis descendue à toute vitesse de l'arbre et j'ai couru dans les sous bois, le temps était à la pluie ... Une chaude pluie d'été, si je pouvais prendre suffisamment de distance avec eux elle effacerai mes traces mais si ils gardaient le rythme ça leur faciliterai les choses... Heureusement je suis plus légère qu'une troupe d'inquisiteurs chasseurs d'hérétiques en armure lourde et armés de pieds en capes, aussi je n'eu aucun mal à prendre de l'avance durant cette journée, mais je compris bien vite que ça ne servirait à rien ... Ils ne lâcheront pas prise.
Soudain je perçu quelque chose d'étrange, comme un sentiment extérieur au mien ... Je savais que je n'avais pas le temps de réfléchir à cela mais je me suis arrêtée ... En écartant les buissons j'aperçus une petite étendue d'eau claire et d'une rare pureté. Avant que je ne m'en rende compte j'étais entrée dans la source et ce fût comme une renaissance... Toute la crasse et la fatigue de ces derniers mois s'étaient estompées, j'avais peur de voir mon reflet mais lorsque les troubles de l'eau cessèrent je n'ai pas pu m'empêcher de me regarder... Je ressemblais à une sauvageonne, mes longs cheveux blonds avaient beaucoup poussés et ils étaient sales et pleins de nœuds, de feuilles et de brindilles, mon visage autrefois d'une blancheur immaculée était halé par ma vie en forêt mais ... Des traces de ma torture il ne restait pas grand chose, l'influence psychique des Lagors avait fait merveille mais j'ai eu l'impression que ma baignade dans la source n'y était pas pour rien.
La sensation curieuse me reprit, j'avais l'impression que la source renfermait un sentiment profond... un sentiment d'espoir sur la destinée... Je le comprenais clairement et tandis que je plongeais entièrement dans la source je remontais le fil du sentiment en quelque brassée et lorsque j'en ai compris l'origine un cri s'est échappé de ma bouche, étouffé par l'eau, l'origine en était un squelette, très ancien apparemment, qui dormait au fond de la source... C'était jadis un seigneur Sylvain, je ne comprenais pas comment je pouvais en être si sûre mais quelque chose attira ma main, dormant dans la vase un sabre magnifique revint à la lumière du jour, il semblait très ancien et d'une rare finesse... Comme toutes les femmes d'Albéria j'avais un peu appris le maniement des armes et je pu donc en apprécier le touché et la finesse. Sortant de l'eau le sabre à la main je le détaillait d'avantage ... La lame mesurait environ 56 cm, il était bleu avec une nuance argentée, la lame était dentelée à l'extrémité et le tranchant semblait aussi affuté que si il sortait des mains d'un forgeron.
Je fis quelques mouvements et je compris que cette arme n'était pas normale... Mes mouvements me semblèrent bien plus rapide et fluide que dans mes souvenirs, mon séjour chez les Lagors m'avait renforcée physiquement. Soudain j'aperçus une gravure le long de la garde en forme de licorne, elle était écrite dans l'ancien language Ultwe'alariel, la langue des sylvains de jadis...Sa structure était proche de l'ailish, et j'avais un peu étudié la langue des sylvain je pu lire le nom de l'arme : Rédemption
Car la traque se termine
Souriante je compris alors qu'on me donnait les moyens de me battre et de me purger du mal que l'on m'avait fait! J'ai adressé une prière aux anciens esprits et les rassurait de mon allégeance par le serment de mes ancêtres.
« Moi Keïra Adaïr, fille du baron Arthuron Adaïr, je vous remercie ô défunt de l'ancien monde d'avoir fait partie de ma destinée »
Je pris une grande mèche de mes cheveux et je la trancha net, ensuite je l'ai nouée en une fine tresse et j'ai attaché des fleurs cueillies autour de la source ainsi que quelques coquillages, pour finir j'ai fait une boucle pour faire un collier et je suis à nouveau entrée dans l'eau pour le poser autour du crâne du sylvain, je n'avais rien d'autre à échanger contre l'épée...
Je suis sortie de la source, pour la première fois de ma vie j'étais la chasseuse et non la proie... J'aimais ça, je l'ai compris dès que je suis retournée dans la forêt avec en tête l'envie de tuer.
J'avais l'impression de ne plus être la même qu'une heure plus tôt, et lorsqu'en début de soirée les traqueurs arrivèrent à ma hauteur je n'ai pas senti la moindre peur, ni même la moindre angoisse.
Ils avançaient en arc de cercle, chacun était armé jusqu'aux dents ... Leur marche forcée à travers la forêt les avait épuisés, et certains étaient blessés de part leur affrontement avec les lagors, mais dans leurs yeux je pouvais lire la même frénésie religieuse proche de la folie. Résolue je me suis mise en garde, je devais avoir l'air d'une vraie démone car je perçu un frisson parmi mes adversaires. Je me suis concentrée sur ce frisson pour me donner plus de force et alors je perçu leur rage, leur haine de ma propre existence mais aussi leur peur... J'avais la tête qui tourne, comment ai-je pu avoir ces visions du sylvain tout à l'heure ? Et maintenant ceci ? Mon partage de l'esprit des lagors avait t'il éveillé en moi quelque talent de télépathie? Maintenant je sais qu'il ne s'agit que de télémétrie et d'un talent de sensation ... Mais mon pouvoir le plus impressionnant allait bientôt se manifester.
L'inquisiteur s'avança et se mit à haranguer ses troupes comme un prêtre ses ouailles.
« Mes fils, ne craignez pas cette sorcière ni l'hérésie qui habite ces lieux, la foi nous a protégé des démons avec lesquels cette catin s'est liée dans l'impie, la foi nous a permis de la retrouver en ce lieu maudit... C'est l'heure du combat final contre le démon, nous l'exorciseront de ces lieux »
J'étais abasourdie, moi un démon? Pour la première fois depuis longtemps j'éclatais de rire
« Ah ils sont beaux les défenseurs du bien et de la foi chrétienne, vous avez enlevée une jeune fille à sa famille, torturée pendant des heures par pur sadisme ... Vous n'êtes que des porcs et les anciens esprits vous jugeront comme vous le méritez! »
« Tais-toi sorcière, hurla l'inquisiteur, le petit homme sembla un instant s'étouffer de rage puis il explosa... Tes paroles sont celles du démon, nous ne craignons pas le diable que tu invoques contre nous... Ton peuple commence à s'ouvrir à la sagesse de la vraie foi et ce sont des Putains dans ton genre qui font d'Albéria une province minable... Vous vénérez des arbres et des sources, vous écoutez ces diables d'Illiums et vous condamnez Albéria à ne pouvoir grandir dans le giron du saint-empire. Mais je vous exorciserai, démons, et lorsque la vraie foi sera prêchée au nom de nôtre seigneur en ces lieux nous maudirons vos âmes impies »
« Vous ne savez pas de quoi vous parlez » Ma voix me sembla un instant étrangère, « vous ne connaissez rien de l'histoire de nôtre pays... Nos ancêtres sont arrivés dans ce pays alors qu'il était le territoire des esprits, aujourd'hui ils font partie des légendes mais à l'époque ils nous ont tolérés et accueillis, nous leur avons jurés serment et ils nous lient toujours. Nous n'avons rien contre la foi chrétienne, les hommes d'église sont les bienvenus en Albéria depuis toujours, Même si les Illiums sont voués à disparaître vous n'avez pas le droit de nous traiter d'hérétiques, le saint empire lui même tolère et accepte nos croyances car ce sont celles d'un grand peuple dont vous n'êtes même pas digne de croiser le regard »
La bataille commença en un éclair, épée au clair deux hommes fonçaient dans ma direction, à l'aide de rédemption j'acquis suffisamment de vitesse pour éviter leurs deux coups en reculant au dernier moment, je connaissais le terrain aussi j'eus toute l'opportunité pour prendre de la hauteur sur un rocher surplombant la source. Je faisais une belle cible pour les archers mais ils devaient se déployer car les arbres gênaient leurs tirs. Depuis mon point de vue j'ai compris que je n'avais aucune chance, mes adversaires étaient trop nombreux et bien entraînés... Du moins l'étaient t'ils comparés à une jeune fille de quinze ans. L'un des archers encocha une flèche, c'était l'albérien et je compris que malgré les branches il pourrait me descendre séance tenante. J'ai sauté d'instinct de l'autre coté du rocher et j'en ai profité pour faire face à mes deux adversaires, d'un coup de taille j'ai réussi à trancher la jambe de l'un d'eux, l'euphorie du combat naquit en moi et je menais l'assaut contre le suivant. Tandis que je le désarmais et lui décochais un coup de pied dans le visage je cru un instant que j'avais mes chances de gagner, pourtant deux secondes plus tard cette impression s'évanouit aussi vite qu'elle était venue tandis qu'une dizaine de chasseurs apparaissait me laissant dos au rocher sans retraite possible.
Dans un déluge d'anciens pouvoirs...
J'étais piégée, déjà trois archers décochèrent leurs flèches... Sans son intervention j'étais morte, je lui dois tellement que je pourrai passer ma vie à la remercier.
Je voyais déjà les flèches me transpercer de part en part, lorsqu'un tourbillon de lames détruisit dans les airs chacune des trois flèches tirées. Une femme apparu devant moi épée au clair, elle était magnifique !!! De longs cheveux dorés comme le soleil, des traits d'une finesse incomparable... Tout en elle jusqu'à sa robe aussi blanche que les plumes d'une colombe ou son épée tellement brillante semblait sortir d'un conte de fée.
« Vous, scélérats, comment osez vous vous en prendre à une jeune fille sans défense ? » dit t'elle d'une voix claire avant de fondre sur les guerriers avec une adresse incomparable.
Je suis restée interdite un instant, mais l'attaque d'un des sbires me ramena à la réalité, maniant l'épée aussi vite que possible j'ai eu à faire face à deux adversaires quand mon sauveur en élimina douze ... Les autres fuirent sans demander leur reste.
Seul restait l'inquisiteur qui se confondait en imprécations et en malédictions à l'encontre des fuyards et des sorcières de ce pays maudit.
La haine que j'ai éprouvé à ce moment là, à sa vue, dépasse tout ce que je pourrais vous expliquer avec des mots... Je sais aujourd'hui ce qui s'est passé mais à l'époque j'ai eu l'impression que toute cette haine se concentra dans mes yeux, mon subconscient fut comme submergé de froid et en un instant les jambes de l'inquisiteur furent prises dans la glace.
« Sorcière ... Je le savais, tu es une sale sorcière »
Son ton me glaçait le sang, mais je continuais à conduire ma haine et petit à petit il se retrouva coincé dans la glace jusqu'à la langue, puis il fut totalement pris dans la glace.
Il restait en vie sous la couche de glace qui venait de le recouvrir, m'assurant qu'il me voyait bien je pris le temps de lever mon épée avec calme et sérénité, nos regards se croisèrent et je n'ai pas détourné les yeux en abattant de toutes mes forces l'antique lame sur l'inquisiteur qui s'effondra, mort ....
Un sentiment de liberté naquit dans mon cœur, j'ai tenté de faire un pas lorsque je me suis sentie défaillir... Ma tête tournait et je suis tombée dans les bras de la femme qui m'avait sauvée.
« Pas si dépourvue de défenses que cela » dit-elle en un sourire éclatant ... puis se fut le néant !
Puis un nouveau monde naquit ...
« Tu es réveillée? »
J'émergeais du sommeil petit à petit, le brouillard devant mes yeux se dissipait puis je me suis redressée. J'étais enroulée dans une chaude couverture de voyage, nous nous trouvions dans une clairière non loin de la source car j'entendais à présent le bruit de l'eau s'écoulant au travers des rochers, il faisait chaud et l'après midi semblait avancé déjà.
« Qui êtes vous ? » lui ai-je demandée
« Tu peux m'appeler Sylvia, je voyage dans la région histoire de l'explorer un peu. Et toi jeune fille, comment t'appelles tu ? »
« Keira Adaïr » puis me souvenant qu'elle m'avait sauvé la vie « je vous remercie pour vôtre intervention ce matin, vous m'avez sauvée !! »
Sylvia éclata d'un rire cristallin ! « Ce n'est rien Keira, je n'aime pas vraiment les vieux fanatiques qui s'en prennent aux jeunes filles, mais si j'avais su que tu avais des talents pareils je t'aurai laissée le plaisir de les chasser toi-même ! Elle m'adressa un clin d'œil avant d'ajouter : Au fait ça fait trois jours que tu dors »
« Trois jours? Me suis-je dit mais que s'est il passé ? Pourquoi ai-je dormi si longtemps ? »
Sylvia s'assit sur une souche d'arbre en plongea son regard dans le mien avant de me répondre.
« Tu sembles l'ignorer mais tu possèdes des talents psychiques, j'ai étudié ça dans ma jeunesse....Je ne sais quels sont tes pouvoirs exactement mais il y a au moins un talent de cryokinésie au vu de ce que tu as fait à cet homme »
Des talents psychiques ? Moi ? Je ne comprenais pas ... je n'avais jamais eu ce genre de talents et pourtant... les Lagors m'avaient épargnés et puis ces perceptions des sentiments étrangers ... Mais comment pouvais-je avoir ce genre de pouvoirs ? Suis-je réellement une sorcière ?
Sylvia mit fin à mes réflexions
« Ne te prends pas la tête avec ça, ça fait partie de toi...Jadis les anciens étaient des experts dans l'art de puiser dans le flux des âmes et d'altérer la réalité, c'est ce que l'on appelle un peu naïvement la magie ! Mais certains avaient la possibilité d'utiliser leur propre énergie spirituelle au travers de leur volonté pour agir avec la réalité... Beaucoup ont ce genre de talents et le potentiel, ils se manifestent surtout à l'adolescence...Puis se cachent si on ne cherche pas à les maîtriser ou si on les ignore... »
Je me suis tenue la tête, incrédule, puis avec une facilité qui m'étonna je me suis dit que Sylvia avait raison, ça faisait partie de moi à présent... Mon contact avec les Lagors à du réveiller ce potentiel dormant, à présent je devais le maîtriser.
« Pourriez-vous m'apprendre à les maîtriser dame Sylvia ? »
« Tu peux m'appeler Sylvia simplement, et pour te répondre non ... Je suis désolée mais je ne peux rien faire pour toi. C'est à toi de dominer ta volonté et d'apprendre à contrôler tes talents! Tandis que j'acquiesçai elle ajouta : En revanche si tu veux je peux te donner quelques leçons d'escrime et ... des vêtements »
Je me suis alors penchée et remarqué ma nudité, Sylvia avait brulé les haillons qui me couvraient encore, je remarquais aussi qu'elle m'avait lavée et coupés les cheveux après les avoirs brossés... Je me sentais propre et bien dans ma peau, cela faisait si longtemps ... Sylvia et moi éclations de rire tandis qu'elle me tendit une tunique propre. J'étais revenue dans les rangs de l'humanité !!!
Les jours puis les semaines passèrent, nous passions notre temps à discuter, à rire et à nous entraîner. Sylvia était une véritable experte dans l'art du combat et elle m'apprit beaucoup, nous nous entraînions tous les matins... L'après midi après une baignade dans la source nous nous promenions dans les bois alentours...Sylvia me parlait de légendes de jadis, je lui parlai de la situation d'Albéria pour ce que j'en savais.
En soirée je passais pas mal de temps à la recherche de mes talents, cherchant d'abord un état d'esprit puis un simple jeu de volonté... Ce n'est que deux ans plus tard que je pu réellement maîtriser mes pouvoirs, les nommer et les comprendre. Mais au bout d'une semaine j'arrivais à geler l'eau et la surface des choses.
Un jour Sylvia me parla de rédemption, cette épée portait en elle les forces de la lumière, elle appartenait jadis à l'un de ses amis qui repose aujourd'hui au fond de la source.
Je cachai ma stupéfaction, ce que j'avais perçu me semblait si ancien... Mais je n'étais pas sûre de moi aussi n'ai-je rien dit, après tout Sylvia ne m'avait jamais mentit.
Un soir j'ai plongé dans la source avec Rédemption, j'ai concentré ma volonté et péniblement, je parvint à en faire une copie de glace plus ou moins ressemblante.
Le fond de la source était froide, je savais qu'elle finirai par fondre mais je la posai néanmoins près du squelette qui gisait par le fond.
L'été touchait à sa fin, Sylvia pensait repartir vers le nord et me proposa de l'accompagner, j'acceptais avec plaisir... Car au nord se trouvait Grafthon et il était temps que je rentre chez moi. Sylvia m'encouragea, c'était une épreuve d'un autre genre mais elle ne serait surement pas facile me dit-elle.
Nous avons quittés nôtre îlot de tranquillité pour retourner à la civilisation !!
Et la vie reprit son chemin
Septembre approchait quand je suis arrivée en vue de Grafthon, Sylvia m'avait quittée sur le chemin me laissant en cadeau d'au-revoir une tenue de voyage fort agréable, je la portais tandis que je suis entrée dans la ville portuaire... Les odeurs familières me sont venues aux narines, le marché du port se remplissait de fruits de mer et de coquillages divers. Les gens ne semblaient pas me reconnaître, certains semblaient même me regarder d'un air désapprobateur ... Qui en effet aurait pu reconnaître la fille cadette du comte Adaïr en cette jeune voyageuse portant tunique et pantalon, le sabre à la ceinture et un sac de voyage jeté négligemment par dessus l'épaule ?
Lorsque je suis arrivée devant la maison familiale, j'ai eu peur un instant d'avoir à raconté tout ce qui m'était arrivé ... C'est notre majordome qui a ouvert la porte, j'ai éclaté de rire lorsqu'il est tombé sur ses fesses tant il n'osait en croire ses yeux.
Au bout de dix minutes toute la maisonnée se pressait dans le hall d'entrée pour me voir, mes parents et ma sœur ainée ne cessèrent de me serrer dans leurs bras me demandant ce que je faisais ici. Mais la vision de ma grand-mère dégageant tout le monde pour me voir de près me fit bien plus plaisir que je n'osai l'avouer.
Le soir, j'expliquai à ma famille mon aventure, plusieurs fois j'ai pleuré dans mon récit ... Ma mère et ma sœur n'osèrent y croire et il me semblait que mon père bouillait de rage, lorsque j'ai posé le mot de la fin j'attendis le jugement de ma famille, mais il n'y en eu aucun... L'assemblée se sépara peu après et j'ai retrouvé le confort de ma chambre de petite fille ... Rien n'avait bougé, je souris avant de m'endormir à la vision de Rédemption posée au milieu de mes poupées.
Les semaines qui suivirent furent difficiles, ma mère et ma sœur voulurent me refaire des toilettes décentes, mon père a eut des problèmes lorsqu'il eut à annoncer que j'étais encore en vie au conseil des nobles.
La pierre tombale qui m'était consacrée fut retirée du cimetière familial, et la vie reprit... Principal centre des conversations mondaines, tout le beau monde se demandait ce qui m'était arrivé et mon premier bal n'était pas celui dont j'avais rêvé depuis toute petite... La version officielle était que j'avais passé ces derniers mois chez un lointain cousin à Abel pour ma santé, mais personne n'y croyait réellement.
Celles que je croyais être mes amies étaient jalouses de cette attention sur ma personne, et avant que l'hiver ne commence j'avais déjà assisté à une dizaine de bals.
Pourtant cette existence mondaine si chère à mon cœur ne faisait que souligner un grand vide ... Ces trois mois depuis que j'étais rentrée je les ai passés en exercices de méditation et de contrôle de mes pouvoirs... Ma mère était très mal à l'aise et faisait tout pour m'en distraire me parlant chiffons et potins dès que je cherchai à m'isoler, néanmoins j'arrivais de mieux en mieux à contrôler mes dons, m'en découvrant de nouveaux et appréhendant le potentiel qu'il me restait à exploiter.
Et le temps passa ...
J'approchais bientôt de mes 16 ans, j'étais dans une forme éblouissante, des exercices réguliers et un plaisir indicible à danser avaient forgés mon corps, et cette discipline avait affûté mon esprit comme jamais. Mes parents désiraient me préparer au mariage, mais j'affichais une telle distance lors des visites des prétendants et de leur famille que bien vite ils se sont désistés les uns après les autres.
Le soir de mon anniversaire je réunissais ma famille, j'étais bien décidée à leur expliquer ma décision quand à mon avenir ... Si vous saviez comme c'était délicat, plus encore que de leur conter ce qui m'était arrivé.
« Je
vais partir pour Abel à Archange où je me mettrai au
service de l'impératrice Elisabeth, vous savez qu'elle défend
la liberté de culte ... J'ai souffert de l'inquisition
chrétienne mais je sais que cette foi à de bons
cotés... Je dois prendre ma revanche, et ma vie en main... Je
sais que je vous ai déçue, mais c'est mon choix et je
partirai la semaine prochaine »
La réaction de mes parents fut celle que j'imaginais, mais au bout de trois jours ils se sont calmés ... Mon père m'offrit une recommandation à la cour impériale, et la semaine suivante je partis sans domestique jusqu'au Sacro Saint Empire d'Abel... Un mois plus tard je m'achetais une maison de maître au cœur d'archange, il me fallut du temps pour gagner la confiance de l'impératrice mais bientôt elle en vint à apprécier mes dons particuliers ...
Aujourd'hui je suis à son service, en tant qu'agent chevalier de l'ordre du ciel ... J'ai 20 ans je m'appelle Keïra Adaïr, et cette histoire continue dès demain.
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Alors ? Qu'en pensez vous ?