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Kensei no sho
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1 octobre 2010

Halker

Encore du vieux, je suis désolé je ressors mes fonds de dossiers là. Mais voyez vous je suis étudiant en Histoire et je suis en plein dans la rédaction de mon mémoire. De fait je n'ai pas trop le temps d'écrire autre chose pour le moment mais gardez patience mes amis, ça viendra !

Bon pour ce personnage faut connaître un peu l'univers des royaumes oubliés, un univers de jeu de rôle et de donjons et dragons plutôt sympa. Il y a pas mal de romans aussi, dont la figure la plus connue est celle de Drizzt do urden, l'elfe noir renégat. Je vous conseille de les lire si vous avez l'occasion de vous les procurer.

Ce perso est simple, bourrin et limite stéréotypé .... J'avais envie de faire un personnage moins "torturé" que d'habitude, une bonne bouffée de testostérone ne fait pas de mal de temps en temps. De fait le style est simple aussi, pas très recherché. L'idée était de présenter Halker et d'aller à l'essentiel.

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Dans les contrées du mitan occidental se tient la ville d'Asbravn, c'est le marché des fermiers de la vallée du couchant, une agglomération fortifiée d'environ 6000 habitants. Souvent soumise aux attaques venant de sombrefort, la petite cité peut compter sur une garde bien entrainée et les « capes rouges » d'anciens aventuriers et mercenaires à la retraite qui coulent des jours tranquille.

C'est également dans cette ville qu'est né Halker. Son géniteur était mort avant sa naissance et sa mère, une jeune magicienne versée dans l'alchimie a décidée de mettre fin à sa vie d'aventurière en s'installant à Asbravn. Elle exerçait le métier d'alchimiste et d'herboriste, évidemment elle ne croulait pas sous l'or mais elle ne manquait de rien.

Les premières années de sa vie, Halker les passa dans l'atelier de sa mère, c'était un enfant sage et curieux, il apprit à lire rapidement mais Elkina, sa mère, n'avait pas beaucoup de temps pour l'élever. Lorsqu'elle partait distribuer ses onguents dans les fermes et collecter des herbes dans le bois accessible où dans les montagnes du couchant, elle laissait Halker aux soins de Jalvan. Ce nain, issu lui aussi des montagnes, s'était installé en ville des années auparavant désireux de servir d'ambassadeur pour son peuple et de faire fructifier son commerce. Et en commerce il s'y entendait, certes pas autant que dans l'art de la forge.

Il n'avait pas son pareil pour construire les objets du quotidien dans un bon acier, il ferrait les chevaux et fabriquait clous et aiguilles, parfois aussi il entretenait les armes que chaque habitant possédait ( les fermiers devaient souvent défendre leurs fermes contre des raids de gobelins où de gnolls. )


A huit ans, Halker était le plus grand et le plus fort des garçons de son âge, soit une vingtaine dans la ville. Il passait beaucoup de temps avec deux autres garçons et deux filles, Gelvin, Louis, Elise et Mahia. C'était une belle bande d'amis, bien sûr il y avait des disputes mais ça ne durait jamais longtemps. Ils passaient beaucoup de temps dans leur cachette, dans les catacombes de la ville.

Il faut dire qu'Asbravn est construite sur un réseau considérable de catacombes, mais jamais aucun mort vivant n'y fut repéré, c'était un terrain de jeux idéal et bien des trésors y dorment encore.

Les enfants avaient trouvé un couloir partant d'un vieux caveau innocupé, il menait à une vieille chambre funéraire à 100m de là. Il leur arrivait parfois de se battre contre d'autres enfants pour l'occupation des lieux, mais Halker était doué.

Il devenait de plus en plus fort, étant devenu l'apprenti de Jalvan il passait ses matinées et ses soirées auprès de l'aimable nain à l'aider en forge. Bien sûr ses amis commençaient différents apprentissages eux aussi, l'après midi étant souvent réservé aux jeux.

Gelvin travaillait comme apprenti menuisier, Louis apprenait le commerce auprès de son père, Elise était formée comme dame de compagnie et Mahia aidait à l'auberge locale en fin de matinée et en début de soirée.

Le temps s'écoula, jusqu'à ce qu'ils eurent douze ans...

L'adolescence est une période étrange, dans les royaumes oubliés elle ne dure guère car il faut vite grandir.

On était au coeur de l'hiver, la ville était en effervescence car des Gnolls avaient dirigés plusieurs attaques sur des fermes non loin qu'Asbravn. Les créatures à face de chiens étaient sûrement poussés par la faim. Les jeunes gens avaient pour la plupart beaucoup de travail, et ça faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas retrouvés dans leur cache, aménagée depuis peu avec des coussins.

Ils discutaient avec passion de ce qui secouait la ville, mais aussi de leur avenir car au printemps certains quitteraient la ville pour de bon.

En effet, Elise que sa mère avait préparée à intégrer la haute société partirait pour la porte de baldur où la fille d'un duc l'emploierait comme demoiselle de compagnie et camériste. Halker et Mahia fustigeaient la mère d'Elise, une femme aigrie et solitaire qui compte sur l'argent plus que tout.

Ils en étaient à ce stade de la discussion lorsqu'ils entendirent des grattements non loin. Derrière un mur qu'ils croyaient plein, des pattes griffues sondaient le mur, les jeunes gens se turent... Puis soudain un bruit sourd retentit, un coup de bélier contre le mur de gauche, puis encore un autre. Ils eurent à peine le temps de rejoindre le couloir lorsque la paroi s'effondra, révélant deux Gnolls tenant un lourd bélier à tête d'acier. Sans demander leur reste Halker et ses amis prirent la fuite. Mais les gnolls réagirent vite, de toute évidence ils espéraient piller les entrepôts de la ville sans se faire repérer et ces jeunes humains risquaient de donner l'alerte.

Poussant un aboiement de chien horriblement déformé, un troisième individu ouvrit la chasse et ils rejoignirent les enfants à mi-parcours.

Halker , qui fermait la marche, reçut un coup de gourdin qui le fit trébucher, entrainant Mahia dans sa chute. Les autres continuèrent leur fuite et tandis qu'un gnoll enjamba les deux enfants, Mahia le fit trébucher à son tour.

Les deux hommes chiens sortirent des lames acérées, bien décidés à éliminer les enfants avant de poursuivre les autres.

Halker ramassa le gourdin et tenta de se défendre. Il se débrouillait bien avec un gourdin, et l'espace exigu ne permettait pas aux gnolls de se battre de front. Halker tint bien le coup, assénant même un coup bien placé sur la patte de son opposant, malgré tout il n'avait pas l'entrainement de son adversaire, bientôt le cimeterre lui entailla profondément le bras et un monumental direct l'envoya à la renverse. Sonné il vit le Gnoll lever sa lame pour l'achever lorsqu'une pierre le heurta, éclatant son museau dans un craquement sourd. Furieux le deuxième Gnoll arma son javelot et se prépara à l'envoyer droit sur la jeune fille qui tremblait de tous ses membres.

Halker eut un réflexe, poussé par l'adrénaline il se jeta sur le monstre, mais il ne put le renverser, le Gnoll planta son arme dans le dos de son adversaire, avant de lui déchirer le visage de ses griffes, le renvoyant à terre.

Le monstre que Mahia avait assommé se releva, couvert de sang. Le regard embué, une forte odeur de sang dans le nez Halker envisagea les trois monstres et cru sa fin arrivée, il essayait de se relever mais son corps ne répondait pas, il cria à Mahia de fuir, il vit l'éclair d'une lame, le gnoll avec le cimeterre allait l'achever.

Soudain il y eu une explosion de lumière, les gnolls se couvrivrent le visage et Halker sentit une petite main le tirer. C'était Mahia qui s'efforcait de le sortir de là mais il était trop tard, déjà les monstres avaient repris leurs esprits... Lorsqu'une volée de flèches mit fin à leur vie. Louis et les autres avaient eut le temps de sortir du caveau en hurlant et il n'avait pas fallu plus de dix secondes à deux capes rouges se trouvant par là de rejoindre le couloir, ils se tenaient à 40 mètres de là, leurs arcs enchantés en main.

Halker sombra dans l'inconscience, et il ne s'éveilla que trois jours plus tard dans sa chambre. Ses plaies le brulaient mais elles étaient recouvertes d'onguents de toute sorte.

Lorsqu'il descendit les marches menant à l'atelier, ses bandages à moitié défait il aperçu sa mère en plein travail. Elle se précipita pour le serrer dans ses bras puis vérifia ses bandages, tandis qu'Halker lui demandait ce qui s'était passé. Elle lui fit un rapide résumé des évènements de ce jour là, c'était à Mahia qu'il devait la vie ... L'éclair lumineux venait d'elle, de toute évidence elle avait des talents d'ensorceleuse. Plus tard dans la journée, Halker échappa à la surveillance de sa mère pour rejoindre Mahia chez elle. Il la trouva en larmes, non dans sa chambre mais dans le parc non loin de l'auberge. Il s'approcha de la jeune fille un peu gêné.

- Salut Mahia ... Qu'est-ce qui ne va pas ?

La jeune fille se retourna, elle essuya ses larmes du revers de sa manche. Elle semblait vraiment mal en point et Halker en ressentit beaucoup d'inquiétude.

- Je vais bien ... T'en fais pas, et toi ? Comment vont tes blessures ?

- Oh ça va... Grâce à toi ! Mais pourquoi pleures-tu ?

Mahia se détourna tandis qu'Halker s'assit à côté d'elle, il détailla son amie du regard... Elle avait de longs cheveux blonds et un visage délicat, ses yeux verts étaient embués de larmes. De grande taille pour une fille, son travail à l'auberge et sa passion pour l'équitation lui avait donné une bonne musculature. Sa féminité naissante perturbait un peu Halker, Mahia avait toujours été un peu garçon manqué et il ne l'avait jamais vraiment considérée comme une fille jusque là.

- Je ne sais pas ... Ma mère n'aime pas ce que je fais je crois...

- Tu veux dire tes dons d'ensorceleuse ? Répondit Halker interloqué !

Mahia le regarda un peu gênée

- Elle n'aime pas la magie, elle dit que ça rend fou et dangereux.

Halker gratta sa tignasse blonde d'un air gêné, il avait grandit avec une mère magicienne alors il considérait la magie comme normale, surtout que dans le mitan les mages étaient répendus.

- Tu veux que ma mère aille lui parler ? Je sais qu'elle ne l'aime pas beaucoup mais elle pourra lui expliquer comment tu peux gérer tes talents non ?

Mahia acquiesa et ils allèrent tous deux voir Elkina, ils parlèrent longtemps de l'avenir, des possibilités de la jeune fille. Elkina lui expliqua qu'elle pouvait choisir de continuer sa vie sans rien changer, où apprendre à maitriser son propre potentiel avec un ensorceleur.

Six jours plus tard, Mahia partait enthousiaste pour une vie d'aventure... Halker avait le cœur brisé, il aurait aimé avoir l'assurance de la revoir.

Néanmoins il n'était pas question qu'elle ai une vie si passionnante, depuis cette histoire il était un peu en froid avec ses autres amis, il leur en voulait de leur lâcheté et depuis le départ d'Elise pour la porte de Baldur il ne restait que les garçons.

Hulker demanda à sa mère de rejoindre castelhavrard, un sanctuaire dédié à Tempus où il avait l'intention d'apprendre le métier des armes.

Elkina ne fût pas difficile à convaincre, et deux semaines plus tard Hulker se tenait devant la forteresse avec une lettre de recommandation de Jean Noiraile, un « cape rouge » qui avait été commandeur dans l'ordre de Tempus, et une trentaine de pièces d'or pour payer sa formation.


Castelhavrard se trouve entre Asbravn et Berdusk, c'est une petite forteresse aux murs solides. Elle est dirigée par le marquis Gelvran Derkion, un prêtre de tempus qui en a fait une académie militaire. La garnison d'une cinquantaine de soldats de l'armée de Berdusk patrouille entre Asbravn et Berdusk pour sécuriser la route.


Bientôt le jeune apprenti fût présenté au marquis, il s'agissait bien sûr d'une évaluation et Gelvran était un guerrier sage et avisé, il prit son temps pour estimer le potentiel d'Halker. Il faut dire que bon nombre de jeunes gens se présentaient à l'académie, mais pour un prêtre de Tempus la guerre est un art.

Le soir même, Hulker rejoignit son dortoir, vêtu d'une tunique brune et d'un pantalon de toile brun. Gelvran lui avait donné quatre ans de formation et il avait bien l'intention d'en profiter. Hulker savait qu'à la fin de cette formation il pourrait intégrer facilement une armée de métier, mais il ne pensait pas si loin.

Ses compagnons de dortoir lui firent bon acceuil, si les épreuves étaient compétitives la camaraderie primait entre les murs du château.

Chaque dortoir représentait une équipe, séparée par tranche d'âge. Et dès le lendemain l'entrainement commençait pour de bon.

Avant le déjeuner les jeunes gens durent courir pendant une dizaine de kilomètres et pratiquer des exercices physique, après manger ils avaient droit à deux heures de cours de stratégie avant de rejoindre la cour où ils apprenaient le maniement des armes. Après la pause de midi ils reprenaient des exercices physique puis à nouveau le combat jusqu'au crépuscule.

Deux fois par semaine ils avaient des cours d'équitation et durant la première année ils touchèrent à toute sorte d'arme pour les familiariser à tout ce qu'ils pourraient trouver sur un champ de bataille.

L'hiver s'avéra rude, le froid semblait passer au travers des murailles, et c'est à cette période qu'ils se familiarisèrent avec le port de différentes armures.


Au printemps, Halker eut la désagréable surprise de voir se présenter Gelvin comme apprenti, celui-çi jaloux de la chance de Halker avait fait des pieds et des mains pour rejoindre lui aussi l'académie et se présentait avec une lettre de recommandation et l'or nécessaire. Hélas il fut accepté, mais étant donné son retard il rejoignit une nouvelle équipe qui débutera sa formation la semaine suivante.

Halker faisait tout pour éviter de lui parler, et Gelvin en fit de même ... La distance avait creusé une véritable inimité entre les deux jeunes garçons.


En revanche avec ses compagnons de chambrée une vraie amitié naquit. Ils étaient tous si différents ... Falkan était un demi-elfe, habile au lancer de couteau et avec deux lames, il n'avait pas la condition physique de ses compagnons mais sa volonté était de fer. Queltar venait de la porte de Baldur, il rêvait de devenir chevalier mais n'avait pas la naissance pour y prétendre aussi espérait t'il rejoindre une armée de métier et s'y distinguer. Serto venait lui aussi de la porte, il était un peu empoté mais excellait au corps à corps.

Halker se révéla être un élève très doué, lors de sa troisième année tout le monde fût impressionné par sa condition physique et son aptitude aux armes.

A ce stade beaucoup se spécialisaient dans tel où tel style, c'est avec une épée bâtarde que le jeune homme se distinguait le mieux là où Falkan usait d'une épée courte et d'une dague, Queltar et Serto avaient tous les deux choisis de travailler l'épée longue et le bouclier, consacrant un moment au travail de la lance.

Halker aimait l'épée bâtarde, le sergent Olkin, un guerrier du temple, lui donna des cours particuliers trois heures par jours afin de lui apprendre les meilleures passe d'arme dans des affrontements violents. Le matin Halker travaillait à main nue, il avait réussit à transformer ses coups de poing en véritables armes.

Lors de sa dernière année, le quatuor participa à des patrouilles et fit à deux reprises l'expérience du combat réel lors d'un affrontement contre des pillards gobelins et plus tard contre des bandits.

Prendre une vie humaine par sa lame fut une autre expérience pour Halker, c'était d'une telle facilité ... il se résolut à ne pas faire usage de cette facilité sans vraie raison.

Dans sa dernière semaine à Castelhavrard, Halker observait Gelvin, qui commençait sa spécialisation ( épée longue et bouclier ). Ils ne s'étaient adressés la parole qu'une fois en trois ans et il s'agissait juste de faire passer un message d'une équipe à l'autre.

Son animosité ne s'était pas éteinte, Gelvin lui semblait lâche et faux, il s'en voulait de l'avoir jamais appelé son ami et se résolut à devenir meilleur que lui en tout point.

Les derniers jours filaient, le jeune apprenti avait fait ses preuves et bientôt le quatuor se sépara... Ils étaient tous désargentés et l'absence d'armes se faisait sentir. Ils avaient devinés que ce serait une sorte d'épreuve également, ils partaient de rien et devront faire leur preuve.

Avec les quelques monnaies qui leur restait ils s'offrirent un repas à l'auberge du village qu'ils n'avaient jamais fréquentés. En quatre ans d'entraînement ils avaient bien changés.

Puis chacun prit la route, Queltar et Serto rejoignaient Berdusk non loin de là, Falkan voulait rejoindre la porte de Baldur pour y trouver un travail puis espérait retrouver ses origines lors d'un passage à Evereska.

Halker, son sac sur l'épaule, retourna à Asbravn, résolut à passer une année à gagner sa vie et revoir sa mère avant de partit sur les routes. L'aventure coulait dans ses veines comme une drogue.

Il reprit son travail à la forge, avec un Jalvan vieillissant mais dont l'art avait atteint de nouveaux sommets. Sa mère fut heureuse de le revoir, Elkina trouvait qu'il ressemblait beaucoup à son père c'était un peu perturbant.

Halker ne négligea pas ses exercices, et il ne manqua pas de partenaires, les capes rouges étaient souvent heureux de se dérouiller un peu. Bien qu'ils fussent beaucoup plus expérimenté que le jeune homme, leurs conseils lui permirent de progresser. Le jeune guerrier était de plus en plus polyvalent, durant l'été il fit de beaux progrès un arc à la main.

Bientôt vint l'heure des adieux, Elkina ne le retint aucunement. Sa mère lui promit même un cadeau à son retour. Ses talents pour la magie avaient été considérablement sollicités et elle avait rejoint les capes rouges au printemps.

La première destination d'Halker furent les montagnes du couchant, il disposait d'une belle somme et avait décidé de s'offrir une épée bâtarde de bonne facture avant de partir à l'aventure.

C'est au printemps de sa dix-huitième année que le jeune guerrier se mit en route : Direction la porte de Baldur.

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